Civil et éloigné des questions pétrolières, Jean-Jacques Bouya n'en a pas moins acquis une influence certaine dans l'entourage de Denis Sassou-Nguesso. Cousin du président congolais, le ministre à la présidence de la République chargé de l'aménagement du territoire et de la Délégation générale des grands travaux (DGGT) a pris, en quelques années, un sérieux ascendant sur les barons du régime. A son poste, ce membre du bureau politique du Parti congolais du travail (PCT) rend directement compte au chef de l'Etat, dont il est également le faire-valoir dès que le chantier d'une nouvelle infrastructure (ouvrage d'art, barrage, aéroport…) est achevé.
Jean-Jacques Bouya assure par ailleurs l'interface avec les hommes d'affaires à Brazzaville et joue le rôle de VRP à l'étranger, Sassou n'hésitant pas à le solliciter pour négocier d'importants contrats en Chine, au Qatar ou au Brésil.
Premier ministre de fait, Jean-Jacques Bouya tire de ce statut des ambitions qui pourraient l'amener, le moment venu, à se manifester dans le cadre de la succession de Denis Sassou Nguesso. En attendant cette échéance plus ou moins lointaine, l'ancien pilote de
Boeing aux goûts de luxe prononcés cultive ses réseaux dans toutes les strates du pouvoir congolais.
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